« Avec tout ce que je sais, je pourrai écrire un livre ».
Il décida de se porter garant de mon éducation. Je le rejoignais devant la porte de la prairie pour que l’on puisse donner à manger aux chevaux. Il s’en alla dans sa serre pour me citer les noms des différentes plantes carnivores qu’il possédaient. Puis il parti dans les boxes pour me donner deux sangles en me demandant d’aller chercher les chevaux. 
«  Mets une veste et viens me rejoindre pour les sceller ! ».
Il disait à Argo de dormir au pied de mon lit. 
L’été, je prenais une fourche pour sortir les algues de l’étang, puis je le rejoignais pour l’aider à couper les arbres morts. 
« Viens avec moi, tu vas m’aider à fendre les bûches ». 
Je comprends ce que mon grand-père voulait me transmettre aujourd’hui. En faisant l’effort avec ma vie d’adulte d’y revenir chaque année, j’ai essayé de retranscrire en image tout ce qu’il m’a apporté dans sa maison, avec les fragments de nos souvenirs respectifs.
« Avec tout ce que je ne sais pas, je pourrai construire une bibliothèque ». 

Un havre familial loin des problèmes et de la pluie.